Aller au contenu principal
logo pornichet

Quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) : allègements fiscaux

Les entreprises implantées dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) peuvent bénéficier d'allégements fiscaux. Il existe 2 régimes d'exonération temporaire de cotisation foncière des entreprises (CFE). Par ailleurs, l'exonération de taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) s'applique aux locaux situés dans un QPV avant le 31 décembre 2024.

QPV, de quoi s'agit-il ?

Les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) sont situés en territoire urbain. Ils sont caractérisés par les éléments suivants :

  • Nombre minimal de 10 000 habitants

  • Écart de revenus de la population par rapport à celle du territoire national et de l’agglomération dans laquelle se situe le quartier .

Dans les DOM et les COM, ces quartiers sont caractérisés par des critères sociaux, démographiques, économiques ou relatifs à l'habitat, tenant compte des spécificités de chacun de ces territoires.

Un outil permet de connaître précisément les rues qui se trouvent en quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV).

  • - Outil de recherche
  • Les entreprises situées dans ces quartiers peuvent bénéficier d'exonérations de taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) et de cotisation foncière des entreprises (CFE). Il existe 2 régimes d'exonération de CFE :

    Liste des QPV

    La liste des QPV pour les départements métropolitains est fixée à l'annexe 1 du

  • décret n° 2023-1314 du 28 décembre 2023
  • .

    La liste des QPV pour les départements d'outre-mer, Saint-Martin et la Polynésie française est fixée à l'annexe du

  • décret n° 2014-1751 du 30 décembre 2014
  • .

    Exonération de CFE en cas de création et extension d'établissements dans un QPV

    Délibération des communes

    Les communes et les établissements publics de coopération intercommunale dotés d'une fiscalité propre (EPCI) peuvent exonérer de CFE les créations ou extensions d'établissements réalisées depuis le 1er janvier 2015 dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) .

    La délibération doit être prise avant le 1er octobre pour une application l'année suivante. Elle fixe le taux d'exonération, sa durée ainsi que le ou les quartiers concernés. Cette exonération peut être supprimée par une délibération des communes qui doit être prise avant le 1er octobre d'une année pour être applicable l'année suivante.

    La création d'établissement est une implantation nouvelle d'une entreprise dans une commune dès lors qu'il n'y a pas changement d'exploitant.

    L'extension d'établissement correspond à l'augmentation des moyens de production d'un établissement existant.

    L'exonération ne s'applique pas dans les cas suivants :

    • Changement d'exploitants

    • Transfert au sein d'une même commune ou d'un même EPCI doté d'une fiscalité propre vers un QPV

    Conditions de l'exonération de CFE

    Pour bénéficier de cette exonération, toutes les conditions suivantes doivent être réunies :

    • L'établissement créé à compter du 1er janvier 2016 doit bénéficier d'un contrat de ville au 1er janvier de l'année d'imposition

    • L'établissement créé ou qui a fait l'objet d'une extension doit employer moins de 150 salariés.

    • L'établissement doit dépendre d'une petite ou moyenne entreprise qui respecte tous les critères suivants :

      • Moins de 250 salariés

      • Chiffre d'affaires annuel HT supérieur à 50 millions € ou bilan annuel supérieur à 43 millions € (un seul de ces critères doit être satisfait)

      • Lorsque l'entreprise est une société : Capital ou droits de vote non détenus directement ou indirectement à hauteur de 25 % ou plus par une ou plusieurs entreprises ne répondant pas aux conditions d'effectif et financières.

    L'entreprise qui bénéficie d'une exonération de CFE peut aussi demander à bénéficier d'une exonération de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (professionnels).

    Durée et montant de de l'exonération de CFE

    L'exonération de CFE (professionnels) est temporaire.

    Elle est totale pendant 5 ans. Puis un abattement dégressif s'applique les années suivantes :

    • 60 % la 6e année

    • 40 % la 7e année

    • 20 % la 8e année

    Le montant de cette exonération est limité en fonction de la base nette imposable à la CFE de l'établissement. Il ne peut pas dépasser les sommes suivantes :

    • 2022 : 29 796 €

    • 2023 : 30 630 €

    • 2024 : 32 468 €

    Ce montant est réévalué chaque année en fonction de la

  • variation des prix à la consommation (hors tabac)
  • .

    Demande d'exonération de CFE

    Pour bénéficier de l'exonération de CFE pour un établissement, il faut adresser un formulaire qui dépend de la situation : création ou extension d'établissement

    Création ou reprise d'établissement

    La demande d'exonération doit être adressée pour chaque création d'établissement exonéré au service des impôts des entreprises (SIE) dont dépend l'établissement.

    La déclaration n° 1447-M-S est transmise par voie postale ou par la messagerie sécurisée de l'espace professionnel (professionnels) du site des impôts.

  • - Formulaire - Cerfa n°14187*10 - N°1447-C-SD
  • Service des impôts des entreprises (SIE)

    sie

    Extension d'établissement

    La demande d'exonération doit être adressée pour chaque extension d'établissement exonérée au service des impôts des entreprises (SIE) dont dépend l'établissement.

    La déclaration n° 1447-C-SD est transmise par voie postale ou par la messagerie sécurisée de l'espace professionnel (professionnels) du site des impôts.

  • - Formulaire - Cerfa n°14031 - N°1447-M-SD
  • Service des impôts des entreprises (SIE)

    sie

    Exonération de CFE pour les petites entreprises exerçant une activité commerciale dans un QPV

    Délibération des communes

    Les communes et les établissements publics de coopération intercommunale dotés d'une fiscalité propre (EPCI) peuvent exonérer de CFE les créations ou extensions d'établissement dépendant d'une petite entreprise exerçant une activité commerciale réalisées dans les QPV.

    Cette exonération concerne les établissements suivants  :

    Conditions de l'exonération de CFE

    Pour bénéficier de cette exonération, toutes les conditions suivantes doivent être réunies :

    Durée d'exonération de CFE

    L'exonération de CFE (professionnels) est totale pendant 5 ans.

    Ensuite, un abattement dégressif s'applique les années suivantes :

    • 60 % la 6e année

    • 40 % la 7e année

    • 20 % la 8e année

    Le montant de cette exonération est limité. La base nette imposable par établissement ne peut pas dépasser les sommes suivantes :

    • 2022 : 80 375 €

    • 2023 : 82 626 €

    • 2024 : 87 584 €

    Ce montant est réévalué chaque année en fonction de la

  • variation des prix à la consommation (hors tabac).
  • Demande d'exonération de CFE

    Pour bénéficier de l'exonération de CFE pour un établissement, il faut adresser un formulaire qui dépend de la situation : création ou extension d'établissement

    Création ou reprise d'établissement

    La demande d'exonération doit être adressée pour chaque établissement exonéré au service des impôts des entreprises (SIE) dont dépend l'établissement.

    La déclaration n° 1447-M-S est transmise par voie postale ou par la messagerie sécurisée de l'espace professionnel (professionnels) du site des impôts.

  • - Formulaire - Cerfa n°14187*10 - N°1447-C-SD
  • Service des impôts des entreprises (SIE)

    sie

    Extension d'établissement

    La demande d'exonération doit être adressée pour chaque extension d'établissement exonérée au service des impôts des entreprises (SIE) dont dépend l'établissement.

    La déclaration n° 1447-C-SD est transmise par voie postale ou par la messagerie sécurisée de l'espace professionnel (professionnels) du site des impôts.

  • - Formulaire - Cerfa n°14031 - N°1447-M-SD
  • Service des impôts des entreprises (SIE)

    sie

    Exonération de taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB)

    Les entreprises qui possèdent un immeuble dans un QPV peuvent bénéficier d'une exonération de taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB). Ce dispositif a pour objectif de favoriser l’implantation et le maintien de commerces de proximité dans ces quartiers.

    Quelles sont les conditions d'exonération ?

    Les conditions de l'exonération dépendent de l'effectif de l'entreprise possédant le local :

    Entreprise de moins de 11 salariés

    Pour bénéficier de cette exonération, toutes les conditions suivantes doivent être réunies :

    Entreprise de moins de 50 salariés

    Pour bénéficier de cette exonération, toutes les conditions suivantes doivent être réunies :

    Est-il possible de cumuler plusieurs exonérations ?

    Plusieurs exonérations de CFE

    Lorsque l'entreprise remplit les conditions pour bénéficier de plusieurs régimes d'exonération de CFE, elle doit opter pour un seul de ces régimes. Cette option est définitive.

    Elle ne peut pas cumuler plusieurs exonérations. 

    Par exemple, il n'est pas possible de cumuler les 2 régimes d'exonérations de CFE prévues pour les QPV. De même, il n'est pas possible de cumuler l'exonération de CFE prévue dans les QPV et celle prévue dans bassins d’emploi à redynamiser (BER) (professionnels) ou les zones de restructuration de la défense (ZRD) (professionnels) ou les zones franches urbaines-territoire entrepreneur (ZFU-TE) (professionnels).

    Exonérations de CFE et de TFPB

    En revanche, il est possible de cumuler à la fois une exonération de CFE et une exonération de taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB).

    Cependant, le montant total des aides (CFE et TFPB compris) ne doit pas dépasser 300 000 € sur 3 exercices fiscaux selon l'application de la

  • règle des minimis
  • .

    La période doit donc comprendre l'exercice fiscal en cours, ainsi que les 2 exercices fiscaux précédents. Le respect de ce plafond s’apprécie au moment de la date d’octroi de chaque nouvelle aide de minimis. Pour chaque nouvelle aide de minimis accordée, il faut tenir compte du montant total des aides de minimis octroyées au cours des 3 années précédentes.

    Au-delà de ce montant, l'aide doit être notifiée à la Commission européenne.

    Références