La bouée rouge entre de bonnes mains

Pornichet va bientôt retrouver l’un de ses symboles. La fameuse bouée rouge, qui trônait à l’entrée du port d’échouage durant près de trois décennies, est en pleine cure de jouvence. Fortement dégradée par les années et rongée par la rouille, elle a été confiée à l’École de Production de l’Agglomération Nazairienne (EPAN) pour une restauration complète.
Une mission pour les jeunes talents de l’EPAN
Située dans la zone de Cadréan à Montoir-de-Bretagne, l’EPAN forme des jeunes de 15 à 18 ans aux métiers de la chaudronnerie et de la soudure. Ici, on apprend en faisant : 50 % du temps en atelier, 50 % en cours. Et ce n’est pas qu’un simple exercice : les élèves travaillent sur des commandes réelles, pour des particuliers comme pour des entreprises (escaliers, garde-corps…), y compris de grands industriels comme Airbus, c’est dire le professionnalisme et la qualité attendus.

« Il s’agit, le plus souvent, de jeunes qui ont décroché du cursus général », explique Damien CARETTE, maître professionnel en chaudronnerie. « En venant ici, ils se donnent une nouvelle chance, un avenir », complète Alexis GUILMAIN, directeur de l’EPAN, « l’école existe depuis trois ans, et la dernière promotion a affiché un taux de réussite de 100 % ». Preuve que cette pédagogie fonctionne.

Un chantier grandeur nature
Sur la bouée rouge, le travail ne manque pas. La partie haute sera restaurée, tandis que la partie basse, dont le béton poreux s’était effrité au fil des années, est en train d’être entièrement refaite. Un projet d’envergure, qui permet aux 13 élèves impliqués de mettre en pratique leur savoir-faire. Ici, on perce, on plie, on découpe, on soude.
« L’objectif est de les placer dans des conditions professionnelles, avec des projets concrets, de vrais clients et un délai à respecter. La restauration d’un emblème de Pornichet, c’est une belle fierté pour eux », souligne Damien CARETTE.
Encore quelques semaines de travail, et la bouée pourra reprendre sa place pour plusieurs années, à l’entrée du port d’échouage. Plus qu’une simple rénovation, la Ville a ainsi souhaité favoriser la transmission de savoirs en faisant confiance à ces jeunes talents, qui, au passage, redonnent vie à un morceau du patrimoine local.
