TraductionThérèse : « c’est incroyable comme la vie est belle »
Si la salle de spectacle de Pornichet reste fermée en raison des consignes sanitaires, elle n'en reste pas moins un lieu culturel bien vivant ! En effet, en ces temps difficiles, la Ville de Pornichet a décidé soutenir les artistes en mettant à disposition sa salle de spectacle, car « c’est aussi l’une de nos missions (…) sans les artistes, nous n’existerions pas », rappelle, son directeur, Gérard BOUCARD. Ainsi, depuis le début de l'année, les compagnies Art Symbiose et Art Vintage ont pu profiter des installations de Quai des arts. Les premiers jours de mars, ce fut au tour de la chanteuse Thérèse d’investir la scène de Quai des arts, qu’elle connaît bien.
En 2009, cette ancienne Pornichétine y avait donné un concert. A l‘époque, une carrière prometteuse lui tendait les bras : passage aux Francofolies, premières parties de Pauline CROZE et de la Grande Sophie, projets de tournée au Canada et de masterclasses avec Juliette... Hélas, c’était sans compter une maladie rare, la maladie de Cushing, qui sera le début d’une vraie descente aux enfers. 8 années durant, elle consultera plus d’une quarantaine de médecins, on la traitera contre la schizophrénie, et fera plusieurs séjours en hôpital psychiatrique, « j’avais pris 50 kilos ! ». Jusqu’au jour où un jeune médecin des Sables d’Olonne mettra enfin un nom sur le mal qui la ronge : une tumeur de l’hypophyse, dont elle se fera opérer. Une mésaventure qu’elle raconte dans un livre, « Poisson lune », écrit en collaboration avec l’illustrateur NORB.
Aujourd’hui, la chanteuse a envie de « revivre et de rigoler… c’est incroyable comme la vie est belle ! ». Cela passe notamment par la scène. Un album 5 titres est en préparation, ainsi qu’un concert qu’elle vient tester sur la scène de Quai des arts. Ses inspirations ? « Les faits de société qui ont bien évolué depuis 10 ans : le féminisme, l’écologie... ». Ses chansons, solo guitare voix, sont ponctuées de sketchs. A côté, la chanteuse met également en scène d’autres artistes, et anime des ateliers d’écriture. Un retour sous le feu des projecteurs, qu'elle vit comme un « vertige. Il faut tout reconstruire ! C’est à la fois angoissant et jouissif ». Thérèse peut également compter sur des professionnels du spectacle et son public qui ne l’ont pas oublié, comme ici, à Pornichet. D’ailleurs, les spectateurs pornichétins auront la chance de pouvoir l’écouter, à nouveau, dans le cadre de la prochaine programmation de Quai des arts, car « il s'agit, très certainement, de l’une des plus belles plumes de notre région », conclut Gérard BOUCARD.
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